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La mobilisation générale en 1914

La crise diplomatique déclenchée par l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand le juin 1914 à Sarajevo conduit l’Autriche-Hongrie à déclarer la guerre à la Serbie le 28 juillet. Par le jeu des alliances militaires , les autres grandes puissances européennes sont entraînées dans le conflit. En France la mobilisation générale est décrétée le 1er août et près de 3 800 000 Français sont ainsi mobilisés en quelques jours.

La mobilisation générale est annoncée le samedi 1er août en milieu d’après-midi pour être effective dès le lendemain dimanche 2 août. Depuis Paris , l’ordre de mobilisation a été transmis aux préfectures. Dès réception , chaque commune , par le relais des maires, des gendarmes et des gardes-champêtres informe la population  et procède à l’affichage de l’ordre. Mais l’apposition d’une simple ne saurait suffire.  L’urgence de la mobilisation qui commence à minuit, impose un prompt rassemblement des hommes pour annoncer au plus vite l’ordre de mobilisation . Pour alerter une population rurale en pleine moisson, dispersée dans les champs et les hameaux éloignés, parfois de plusieurs kilomètres de la mairie,les autorités communales délivrent un message sonore d’alarme le tocsin. Rentré chez lui une fois l’ordre connu, chaque homme consulte son livret militaire. Il y trouve les indications à suivre en cas de mobilisation. Il doit alors s’organiser pour rejoindre à la date demandée le lieu de stationnement de son régiment. Les rassemblements sont échelonnés sur plusieurs jours afin d’éviter un trop grand afflux et l’engorgement des voies de chemin de fer.

Une fois parvenus dans leur caserne , les hommes qui n’étaient pas déjà sous l’uniforme , sont incorporés dans leur unité comme fantassins, artilleurs, sapeurs du génie ou cavaliers. Ils rejoignent ensuite rapidement la zone de concentration où l’état-major a prévu de regrouper l’ensemble des forces armées. C’est de là qu’ils devront partir au combat. La mobilisation sépare les maris de leur épouse, les pères de leurs enfants. En ce début d’août les pleurs sont nombreux que les cris d’enthousiasme. Malgré l’émotion de la séparation, les Français ont surtout manifesté une attitude pleine de sang-froid.

Comme l’écrit l’historien Jean-Jacques Becker, l’opinion moyenne des Français à l’annonce de la mobilisation «  se situe à peu près à égale distance de la consternation et de l’enthousiasme, amalgamant en quelque sorte la résignation et le sens du devoir. » Quand les hommes montent dans les trains , ils ne savent pas où ils seront débarqués. Tous imaginent bien qu’il s’agit de l’Est. Ils sont pour la plupart persuadés que la guerre sera courte et qu’ils regagneront rapidement leur foyer. 

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